Redemptor Hominis

La Chute (III)

LE LIVRE DE LA GENESE

 

La Chute 3ème partie

 

« La femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, agréable à la vue et désirable pour acquérir l'intelligence ; elle prit de son fruit et en mangea ; elle en donna aussi à son mari qui était avec elle, et il en mangea. Leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. » (Gn : ch.3, 6-7)

 

Ces deux versets sont primordiaux pour comprendre la nature de la faute et sa substance. Il faut également discerner les responsabilités individuelles et celle du couple.

Nous savons pourquoi Lucifer, le Tentateur, s'adresse à la femme plutôt qu’à l’homme en premier, mais est-ce pour autant que sa faute est plus grave que celle d'Adam ? La réponse nous est donnée dans le verset lui-même : «  elle en donna aussi à son mari qui était avec elle,.. ». Ce passage n’est pas insignifiant. En effet selon les traductions, c'est la première fois que le rédacteur (Moïse) introduit le mot mari ou époux !

« Et l'homme dit : " Celle-ci cette fois est os de mes os et chair de ma chair! Celle-ci sera appelée femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. " C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair.  Ils étaient nus tous deux, l'homme et sa femme, sans en avoir honte. » (Gn. Ch. 2, 23-25)

Quand Eve apparaît à Adam, les paroles d'accueil qu’il prononce constituent la substance sacramentelle du mariage.[1] C'est la raison pour laquelle le Magistère enseigne que le sacrement du mariage se donne par le couple et que l'Eglise n'est présente à ce moment-là qu'en sa qualité de témoin[2]. Ce sacrement d'alliance entre un homme et une femme, entre Adam et Eve est également la matière qui témoigne du projet d'alliance que Dieu veut établir avec l'homme, avec l'humanité.

[Ce sacrement que chacun - femme et homme – se donne mutuellement répond à la question sur la dignité de la femme et de l'homme. La femme est égale en dignité à l'homme, elle ne lui est pas inférieure ; l'âme de la femme est identique en qualité et dignité à celle de l'homme « puisqu'une fois mort, « il n'y a plus ni homme ni femme », mais des esprits.[3] » Si la femme a une égale dignité avec l'homme, ceci implique qu'elle ait les mêmes droits tout en conservant son identité sans dissolution possible et chacun a une charge qui lui est propre sans que celle-ci soit un prétexte légitime à considérer l'autre comme inférieur.]

L’union matrimoniale illustre la proposition que Dieu fait à l'homme : établir une alliance avec l'humanité pour les générations successives.

L'union d'Adam et Eve, l'union entre un homme et une femme est significative du projet de Dieu sur l'homme ; l'Incarnation de Dieu le Verbe, Fils unique de Dieu le Père, a besoin de cette institution sacramentelle puisqu'elle n'est possible que si l'homme accepte l'Alliance avec son Créateur ; c'est la faute originelle qui rend nécessaire le sacrifice de Jésus Christ vrai Dieu et vrai homme, pour permettre la réalisation de cette Alliance qui est contractée entre Marie, l'Immaculée, la nouvelle Eve (figure de l'Eglise) et Jésus, Incarnation du Verbe divin, nouvel Adam.

 

[L'union entre Adam et Eve est sanctionnée par un sacrement mutuellement donné et établi entre les deux futurs époux qui se donnent librement et mutuellement leur engagement l'un envers l'autre. On désigne du point de vue mystique cette union par l'expression très riche et analogique : « union sponsale ». Elle signifie que le mutuel engagement entre un homme et une femme est total, il s'agit bien de deux moitiés qui ne forment plus qu'une unité. C’est le plus ancien sacrement, car Dieu s'y trouve présent depuis l'origine de la race humaine : «et ils deviendront une seule chair ».]

 

L'usage de la liberté qui est en Adam et Eve est sollicité sous la forme probable de cette question que l'on peu transcrire en langage commun comme ceci : [ Voulez-vous de ma proposition d'alliance qui consiste en une action de grâce dont le contenu est de me remettre votre liberté de telle sorte que vous l'unissiez de bon vouloir à la mienne[4] ? ]

Ils refusent parce qu'ils ne veulent pas d'un Dieu qui prétend se ressaisir de la liberté qu'ils tiennent de Lui. Sous l'impulsion mensongère de Lucifer, ils pensent pouvoir l'utiliser pour devenir ses égaux ; ils n'ont donc pas besoin de cette proposition d'alliance. Leur alliance matrimoniale qui devait devenir, avec leur assentiment, le signe de l'Alliance que Dieu contractait avec la race des hommes devient l'instrument, le signe de leur rejet de Dieu, de leur refus d’alliance avec leur Créateur.

Il leur faut maintenant la connaissance qu'ils croient trouver en dehors de Dieu : celle du « bien et du mal ». C’est une dualité fausse qui est propre à Lucifer et à l’homme pécheur que nous sommes devenus[5]. C'est ce qui fera que Dieu laissera un droit à Lucifer sur l'homme, car la créature a fait un choix, en refusant Dieu. Elle s'est mise en dépendance du Tentateur, il impose aussitôt son joug.

[Dieu n'est rejeté que parce que Adam et Eve se gonflent d'eux-mêmes et se dressent contre sa face. Leur Créateur va donc se retirer, se rendre absent de la présence de l'homme. Et la première des conséquences est de perdre immédiatement la « memoria dei ». Cette perte est le signe spirituel majeur de la qualité du péché originel, bien plus que la mort, car c'est par elle qu'ils vivaient une vie d'union à Dieu proche de celle que pouvaient vivre les esprits angéliques avant la révolte de Lucifer. La perte de la « memoria dei » les plonge non seulement dans l'oubli de Dieu, mais dans la vérité de leur condition naturelle de simple créature. Il ne leur reste pour vivre que la grâce d'immensité, et la loi morale naturelle ainsi que le droit moral naturel.]

La responsabilité incombe-t-elle individuellement ou incombe-t-elle au couple ?

Eve est-elle seule responsable de la tentation ? est-elle responsable d'être une femme ?

La réponse se trouve au cœur de leur union matrimoniale, au cœur de l'union sponsale : « elle en donna aussi à son mari qui était avec elle ».

[Souvenons-nous, Lucifer était l'ange de Lumière, il était le plus haut dans la hiérarchie angélique. Il a dirigé l'exécution de l’œuvre de la Création et lors de sa chute Dieu ne lui retira pas les dons qu'Il lui avait accordés. Lucifer a tout à fait la possibilité de tenter en même temps Adam et Eve. Il est possible qu'il ait privilégié le canal de la femme pour établir sa tentation, mais il ne fait aucun doute qu'Adam sut à l'instant l'approche de Lucifer. Leur union était parfaite, ce que l'un ressentait l'autre ne pouvait l'ignorer. La perfection de cette union sponsale vient de ce qu’elle procède du don : la création de l’homme et de la femme est le fait d’un don, l’unité de chacun d’entre eux et celle de leur couple est également un don ainsi que pour leur nudité individuelle et celle de leur couple[6]. Eve n'est pas plus coupable qu'Adam ; tous les deux ont péché contre Dieu avec une égale liberté, donc une égale responsabilité.

La charge de la faute est pour le couple dans son unité indissoluble et c'est la raison pour laquelle cette charge se transmet à toutes les générations.]

 

« Leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. »

Jusqu'à ce qu'ils pèchent contre Dieu et contre eux-mêmes, ils ne savaient pas qu'ils étaient nus... Il n'est pas certain que le fait qu'ils vivaient en union avec Dieu les ait empêchés de se voir nus. Ce passage signifie que la division spirituelle et psychologique du couple est un des effets majeurs et immédiats de ce péché, confirmé par le fait qu'ils se soient crus obligés de se confectionner une ceinture de feuilles de figuier pour dissimuler non pas leur nudité, mais leur rupture, leur division.

[En morale, un couple légitime n'a pas à avoir honte de montrer sa nudité à sa moitié sponsale ; si un tel sentiment (honte) s’insinue dans le couple, sa cause ne vient pas de Dieu, car ce sentiment est tout à fait étranger au sacrement du mariage. Il peut malheureusement procéder des conventions sociales qui n'ont que peut à voire avec la liberté évangélique ou de dérives moralisatrices de courants religieux rigoristes comme le puritanisme, le jansénisme, l’islam[7].

Il en est de même pour le nudisme, cette forme de vie est spirituellement peccamineuse ; elle ne saurait être d'inspiration divine ; car la nudité est liée à la pudeur et à la chasteté. La nudité ne peut s'exposer à un autre que son conjoint, sauf en dehors de la nécessité médicale ; la fouille au corps, celle qui exige la nudité du sujet, (même pratiquée dans des services de police) est en soi une atteinte grave à la dignité de la personne, c'est, quoiqu'on en dise, une atteinte grave à son intégrité[8]. C'est pourquoi, sans tomber dans les excès qu'imposent certaines religions aliénantes, il est regrettable de voir des sportifs se revêtir de vêtements qui relèvent plus de l'érotisme que de la nécessité de leur art...

Exiger, pour des soins, d'être vu nu par un individu du même sexe est inacceptable, car il s'agit là non d'un regard impudique, mais d'un regard professionnel ; une telle exigence révèle une inintelligence de l'homme et de Dieu, le sujet est habité par un sentiment de peur extraordinairement aliénant, ce qui semble être une constante chez certains musulmans islamistes.

Ceux qui voient dans ce verset : « Leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus ; et, ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures. » une résonance morale se trompent. Il s'agit d'un support psychologique face au sentiment de division qui s'installe entre Adam et Eve, une brisure dans l'union du couple, la sensation d’un manque – peut-être l’émergence d’un vague sentiment de honte - . La loi morale naturelle et  le droit moral se discernent dans un autre passage et ne vient pas de leur vouloir, ils n'en sont plus capables.]

 

« Alors ils entendirent la voix de Yahweh Dieu passant dans le jardin à la brise du jour, et l'homme et sa femme se cachèrent de devant Yahweh Dieu au milieu des arbres du jardin. Mais Yahweh Dieu appela l'homme et lui dit: " Où es-tu? " Il répondit: " J'ai entendu ta voix, dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu; et je me suis caché. " Et Yahweh Dieu dit: " Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger? " L'homme répondit: " La femme que vous avez mise avec moi m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé. " Yahweh Dieu dit à la femme: " Pourquoi as-tu fait cela? " La femme répondit: " Le serpent m'a trompée, et j'en ai mangé." »

 

« Alors ils entendirent la voix de Yahweh Dieu passant dans le jardin à la brise du jour, et l'homme et sa femme se cachèrent de devant Yahweh Dieu au milieu des arbres du jardin[…] »

 

Voici que leur mauvais choix dévoile toute sa dramaturgie ; c’est comme un spectacle dont le début serait posé à même les planches et qui se poursuivrait dans la fosse d’orchestre et plus bas encore, beaucoup plus bas… A cette différence que nous pouvons, en esprit d’intelligence, l’appréhender en trois dimensions ; en effet nous en voyons : « la hauteur, la largeur et la profondeur » concept que reprendra l’apôtre saint Paul de Tarse.

[Nous voyons combien dramatique est la faute originelle, car alors qu’ils vivaient une union avec Dieu et une union parfaite entre eux, les voici qu’ils se cachent de la Présence de Dieu, de leur Créateur avec qui ils conversaient à la brise du soir. Par leur refus de la proposition d’alliance, ils viennent de perdre pour longtemps une relation d’amitié avec Dieu. Leur rejet de Dieu qui passe par leur refus d’alliance génère en eux non pas la crainte salutaire de leur Créateur, mais la peur de Lucifer qui n’ignore pas l’impasse dans laquelle il se trouve quant à obtenir le renversement de son Créateur. Le joug de Lucifer est ressenti non pas comme un manque, ce sentiment est plutôt ressenti en présence de Dieu, mais comme l’effroi irréductible de sa damnation opposée à la gloire qu’il sait ne plus pouvoir ni vouloir rejoindre. D’où la parole de Jésus : « ne craignez plus, j’ai vaincu le Mal. » La peur que ressentent Adam et Eve à l’approche de Dieu est celle de Lucifer qui tremble en contemplant dans la chute de nos premiers parents son échec final.

Ils ne sont pas heureux de l’approche de Dieu à la brise du soir, ils se cachent. Les sociétés secrètes à pseudo-mystères relèvent de la même fragilité psychologique, elles se cachent de la présence de Dieu et de celle des hommes. Quant aux mystères qu’elles prétendent receler, ils relèvent de la fantasmagorie ou de forces puisées dangereusement et inutilement dans les zones de l’infra humain, toutes relèvent des puissances obscures tandis que Dieu est lumière.]

 

« Mais Yahweh Dieu appela l'homme et lui dit: " Où es-tu? " Il répondit: " J'ai entendu ta voix, dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu; et je me suis caché. »

Voyez la prévenance de Dieu, sa compassion ! Il sait de toute éternité ce que feront Adam et Eve de leur liberté, Il sait ce qu’ils viennent de faire. Il aurait pu les détruire et recommencer avec une autre souche non, Il les appelle à sa présence : « j’appellerai tout homme à moi. » Déjà semble se profiler le mystère de la Rédemption. Quoiqu’Il va se retirer sensiblement de la présence de l’homme, qu’Il se cachera de lui, Dieu l’invite en sa présence, pourquoi ?

[Ce récit de la faute est à aborder un peu comme une enquête judiciaire, policière, il nous faut-là une Agatha Christie avec son Poirot et sa Miss Marple, contemplatifs et épistémologues de l’acte de l’homme avec cette passion compassionnelle de la recherche de la vérité. Il nous faut de nouveaux Thespis, Eschyle, Sophocle… Homère, Pindare, Ovide…

Ô ! dis-moi mon ange, en un murmure, dis-moi, viendra-t-il bientôt le triomphe de l’esprit ? Où se cache son aube, vers quel  horizon me faut-il fixer mon regard ? Pourquoi faut-il n’entendre que bruits mensongers ! Ô ! pourquoi ne dis-tu rien ? serait-ce à nouveau le triomphe tragique des nuits maudites ?… Où se trouve le rai de lumière ? Dans l’angle le plus obscure du Saint Tombeau…]

Mais quelle tragédie, entendre Dieu demander : « Où es-tu ? » Nous osons prétendre chercher Dieu, comme si nous lui en faisions le reproche… Mais n’avons-nous rien compris ? Silence et écoutez ! c’est Dieu qui nous cherche depuis l’aurore de notre race ; nous n’avons rien à lui reprocher, car si nous le recherchons c’est que nous ne savons pas l’entendre… : « mais où es-tu mon enfant ? »

Dieu appelle l’homme, car il sait qu’il ne lui est plus possible d’aller vers Lui, Adam et Eve portent le joug de Lucifer. Nul ne peut plus voir Dieu sans mourir ! alors pourquoi aller vers Lui ?

Quelle chute ! Ils étaient en son amitié et voici que l’ayant rejeté, ils ne peuvent oser faire un pas vers Lui…

 

" Il répondit: " J'ai entendu ta voix, dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis nu; et je me suis caché. »

Adam et Eve n’avouent pas leur faute ; ils bottent en touche. Ils espèrent que leur Créateur passera au-dessus de leur incartade et qu’Il les rétablira dans leur premier état, comme on relève le petit enfant qui vient de tomber au sol. Ils n’expriment aucun regret, car ils ne disent pas la vérité de leur acte, ils ne disent rien de leur choix, ils se contentent d’en décrire les conséquences comme l’énumération des symptômes devant le médecin.

La Création tout entière se voile de pudeur et de douleurs, d’effrois et de terreurs ; le temps s’est suspendu, le silence est tombé… Elle n’est plus qu’un universel tombeau, elle prophétise le chemin de délivrance… L’aigle royal ne vole plus, le lion ne rugit plus, le merle ne se moque plus, le feuillage ne bruisse plus, l’éclat des fleurs ne se dresse plus… c’est la couronne endeuillée qui ceint déjà la cime du Golgotha…

 

 

 

 



[1] Il est difficile de parler de sacrement pour Adam et Eve pourtant cela y ressemble, en ce sens que s’ils avaient accepté la proposition d’Alliance avec Dieu leur union aurait pris une importance sacrée et définitive : « Ils lui disent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de séparation et de répudier ? » Il leur dit : « C’est à cause de votre dureté de cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes, mais dès le commencement il n’en fut pas ainsi. » Mt. 19,7-8.0 Une femme et un homme vivant ensemble, unis n’ayant jamais contracté une union sacramentelle, aux yeux de Dieu ils sont unis à jamais. L’union du couple femme-homme est fondatrice de l’humanité, du principe générationnel. Un couple non marié devant Dieu qui se sépare devra supporter les mêmes conséquences spirituelles que le couple uni sacramentellement à cause de l’union sponsale qui s’établit de facto à l’instant où le couple consomme leur union, et dans le ciel la première épouse comptera davantage que celles qui suivront.

Dans le cas d’une séparation, d’un divorce avec remariage civil, les conséquences spirituelles, affectives et psychologiques sont toujours graves et entraînent des blessures qui ne trouveront de remède qu’après la vie sur terre ; les conséquences s’étendent au couple, aux enfants et à toute la famille élargie et sont donc une cause de désharmonie sociale. Oser prétendre qu’il existe de bons divorces est une monstruosité. Un divorce est toujours un désordre profond dans toute l’humanité ; c’est parfaitement illustré par l’effet « papillon ».

Le verset dans lequel il est dit que Dieu a pris une côte d’Adam n’est pas à prendre au sens littéral,  car ce passage exprime l’unité sponsale qui associé indéfectiblement l’union de l’homme et de la femme.

[2] En l’absence d’un prêtre, un homme et une femme qui veulent s’unir devant Dieu et les hommes, n’ont qu’à se mettre en présence du maître autel et se donner leur consentement mutuel ; le mariage est canoniquement légitime.

[3] C’est Jésus qui l’enseigne en répondant à la question piège des pharisiens, ce qui ne remet pas en cause la résurrection des corps ; car ceux-ci une fois ressuscité le corps, à l’exemple du corps de Jésus, se trouvent glorifiés, leur nature définitivement transfigurée est débarrassée des appétits liés à sa nature physique (animale), mais bien évidemment le corps garde ses traits personnels, son identité civile, elle-même transfigurée puisque de toute lumière.

[4] Question ouverte. Mais il est certain que la consommation de la faute originelle n'est en rien en relation directe avec le rapport sexuel, avec les sens.

 

[5] Parler de confrontation frontale entre le bien et le mal est un raccourci dangereux ; ce prisme dual n’est pas dans la nature trinitaire ni dans la perception que Dieu a de la vocation de l’homme. La lutte contre le mal n’est pas une lutte armée d’épées, c’est davantage combler un manque par un trop plein d’amour.

[6] Ce qui explique la solitude, c'est que vous êtes un être de DON ; ce qui explique l'unité, c'est que vous êtes un être de DON ; ce qui explique la nudité ;  c'est que vous êtes un être de DON ; et donc, la signification  intérieure sponsale du corps, c'est que vous comprenez que vous êtes fabriqué  physiquement comme un DON, comme quelque chose qui est donné et qui se donne. Votre corps sponsal est une matière physique qui est DON, qui est "donnant", qui est "donné" et qui  est "se donnant". (1er conférence du Père Patrick de Vergeron – catholiquedu.free.fr/indexmondenouveau.html)   

[7] Véritables dérives idéologiques, tumeurs au combien malignes.

[8] Cette pratique est, de par sa nature, anticonstitutionnelle ; elle n’obéit à aucune nécessité d’enquête ni de sûreté, ceux qui la pratiquent en recherche souvent la jouissance mauvaise d’exercer un pouvoir et de satisfaire à une volonté d’humiliation. Cette pratique doit être classée parmi les actes de torture.



10/08/2011
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