Redemptor Hominis

La Chûte (II)

LE LIVRE DE LA GENÈSE

 

La Chute : 2ème partie

 

 

« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahweh Dieu ait faits. Il dit à la femme: " Est-ce que Dieu aurait dit: " Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? " La femme répondit au serpent: " Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. » (Ge. 3, 1-3)

« Il dit à la femme: " Est-ce que Dieu aurait dit: " Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? " »

Pourquoi Lucifer, le Tentateur, s'adresse-t-il à la femme plutôt qu'à l'homme ?

 

[Observons que le rédacteur de ce livre désigne la « femme » et non « Ève » ; il faut en conclure que le Tentateur interpelle le genre féminin. Ce n'est pas Ève qu'il regarde, mais bien la lignée des femmes au milieu de laquelle la « Femme » jaillira comme la lumière cristalline et donnera son sein béni pour l'Incarnation de Dieu. C'est si vrai qu'il sera question de la « Femme » à deux reprises dans l’Évangile : lors des noces de Cana et au pied de la Croix. Jésus en désignant par deux fois sa mère par le mot « Femme » répond à Lucifer, au Nom de son Père, comme un écho renvoyé à travers la Nouvelle Ève. C'est par la femme que tu as tenté l'humanité et bien voilà ton échec, car c'est par la femme, la « Nouvelle Ève » que je manifeste mon triomphe.

« Femme » : mfenghfa1

a : l'Aleph est la première lettre qui forme le mot « femme » en hébreu. Aleph signifie le principe d'unité absolue, la continuité et l'impassibilité - vertu rapportée seulement à Dieu – C'est aussi la lettre clef qui ouvre à l'enseignement et qui féconde le multiple ; elle se compose de deux « youd », l'un à l'endroit, l'autre à l'envers, tous les deux reliés par un « vav ». L'aleph établit le lien entre la terre et le ciel par le « vav » qui représente l'homme.

L'aleph représente la divinité - 1 - surgit du néant et dans le silence, sa mise en mouvement fait jaillir l'univers.

Son écriture pleine « Aleph-Lamed-Pè » donne une valeur de 111, c'est l'Unique en mouvement, « la Sainte Trinité », à partir de laquelle jaillit la Création visible et invisible tout à l'extérieure, mais en sa Présence.

F: le Shine est à l'origine une dent et représente la force vitale ; c'est l'esprit et l'énergie en mouvement, énergie donnée ; c'est la racine de l'existence. Ces trois branches expriment l’expansion, elles représentent la structure trinitaire de l'âme dans un principe absolu d'unité. En araméen cette lettre peut signifier la transgression ; le mot « sana » dérivé de « Shine » signifiant haïr, détester, c'est-à-dire se séparer de l'autre...

h : le Hé, le souffle de vie ; il est le mode de communication entre les cinq niveaux de l'âme (cf. Sainte Thérèse d'Avila). Il représente l'homme de prière qui puise sa joie du Ciel. C'est l'action de grâce. Il représente l'émanation de l'énergie divine dans le cœur de l'homme de Dieu. Il exprime le don, « le donné de la semence dans la joie ». Le Hé abrite le présent qui contient le monde à venir... [la ligne horizontale représente l'essence, la ligne verticale attachée, la transcendance et la ligne verticale gauche, l'immanence.]

Son nombre est 5 ce qui symbolise les 5 degrés de l'âme et les 5 livres de Moïse. Cinq est le symbole du centre et du moment présent. Dans son sens négatif, il symbolise l'illusion et la chute.

G: le Gimel est le symbole de la récompense et de la punition ; il est l'image d'un pont qui relie deux opposés ; c'est la bienveillance active. Il est celui qui donne, l'excellence de l'obole. Il représente celui qui rend en bien ou en mal ; il sèvre, fait mûrir. Il témoigne de la structure trinitaire de l'homme et de la femme. Il est l'image de la gestation (grossesse), de la méditation.

N: le Noun est le symbole du serpent, il est la part féminine de l'humain (femme). Il est ce qui est caché, englouti : le mauvais secret... Il symbolise l'instant de la naissance – moment où le vivant quitte le liquide amniotique –. Il est le signe de la perpétuation. C'est le chiffre de l'homme accompli dans le bien comme dans le mal (Antéchrist).

F(idem)

m: le Mem représente la main, c'est le retour vers l'intérieur, l'introspection... Il est celui qui se révèle ou qui a fonction de révéler. C'est une lettre d'eau, toujours au pluriel ; il symbolise les eaux d'en bas et les eaux supérieures ; il peut être une figure annonçant l'Incarnation : interpénétration de ce qui est en haut avec ce qui est en bas.

Il est aussi la traversée du désert, et la marche vers la transformation et la durée d'une génération humaine. Il est le temps de la maturation nécessaire à la fructification.

Mfenghfa : La « femme » est le principe de vie dans son unité, car c'est bien elle qui la donne. On comprend qu'elle soit intimement liée aux mystères du Salut dès sa création, et qu'elle soit le lien incontournable par lequel se met en œuvre la Rédemption. Son humilité substantielle procède d'un aspect fondateur de son identité ontologique : elle est donnée autant que donneuse, au sens de générosité active. Elle n'est pas prêtresse, mais elle est indubitablement le tabernacle secret qui délivre le prêtre à la Création, nécessité par le fait que l'homme est l'élément vivant qui relie le monde créé au monde incréé.

On peut mieux comprendre aujourd'hui le rôle éminemment destructeur des courants féministes et leurs implications manifestes dans notre décadence par le fait que ces courants participent au recul objectif et subjectif de l'intelligence de l'humanité et de l'homme en tant que personne. On comprend aussi la nature mensongère et blasphématoire de l'Islam qui réduit la femme à l'utilitaire jetable2.]

 

La femme à laquelle s'adresse « Le Tentateur » a plus d'importance qu'Ève en tant que personne. Il est d'un grand enseignement le fait qu'Adam lui donne le nom de « La Vivante » Ève. En effet, « Ève » est le nom par lequel la mission sacrale de la femme se révèle et se scelle pour l'éternité. Une tradition machiste et méprisante laisse entendre que si Lucifer a tenté Ève de préférence à Adam c'est parce qu'il a vu en elle un être de faiblesse ; cette proposition est absurde, attentatoire à la dignité de la femme, mais aussi de l'homme. Le Tentateur a bien saisi les enjeux que Dieu scellait dans la « Femme » et c'est en fait pour atteindre la Nouvelle Ève, la Vierge Marie, qu'il tente Ève plutôt qu'Adam. Il la courtise dans la zone sensible de sa mission ontologique à cause de son rôle dans la perspective de l’assomption de l'humanité et la transfiguration de la Création.

« " Est-ce que Dieu aurait dit: " Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? " »

Le Tentateur est le plus singulier et le plus grand des dialecticiens ; sa technique du langage n'est jamais de s'opposer objectivement à la Vérité, mais de suggérer que celle-ci pourrait ne pas être complète ou dissimuler une réalité autre. Il procède par appétence : le désire impur d'une connaissance mauvaise, insalubre et non-nécessaire au sujet. C'est une méthode que l'on retrouve dans tous les courants idéologiques y compris dans les deux faces de l'intégrisme religieux chrétien : les courants intégristes et traditionalistes et de même pour les courants progressistes qui sont une forme d’intégrisme et d’intolérance. C'est aussi l'exacte mécanisme psychologique qui incite à l'occultisme et à la magie ; car c'est chercher la connaissance non pour s'unir à la plénitude du divin, mais pour soi, pour soi seul, pour la satisfaction de son ego dans un rejet radical de Dieu.

En éveillant l'appétence de la femme, il se fraie un passage pour semer le doute quant à la Vérité qui a donné la vie à Ève.

La même méthode d'appétence se retrouve dans l'évolution des sciences et techniques ; nous avons connaissance que dans certains secteurs de la recherche fondamentale, des chercheurs, membres de sociétés occultes, n'hésitent pas à faire appel à des rites enténébrés. C'est vrai quant aux recherches sur les différents aspects de la génétique et surtout pour obtenir la maîtrise du clonage humain. La production de chimère (semence humaine greffée à la semence animale) sans valeur scientifique, qui fut autorisée par la loi de 2004, mais qui était pratiquée dès l'après Seconde guerre Mondiale, procède intentionnellement de rites maudits et maléfiques.

La loi de bioéthique de 2004 et 2011 est à l'évidence la loi conclusive quant au mépris de la femme, à sa rétrogradation du point de vue de la psychologie sociale ; car cette loi rejette la maternité de la femme, la dévalorise et porte atteinte à sa dignité ontologique la plus sacrée. L'impacte de cette loi de transgression est bien plus attentatoire à la dignité de la femme que le plus intégriste des intégrismes islamistes ; ce qu'annonçait déjà la dépénalisation de l'avortement et le divorce privilégié, même fiscalement, à la simple séparation.

La conclusion de cette inversion ontologique de la femme et donc de l'homme se fera avec la naissance de l'Antéchrist «N», l'inversion négative du « Noun » est la marque, le chiffre de l'homme accompli dans le mal ; or, nous savons que l'Antéchrist sera réellement l'inversion du Christ, né de la femme ; il contemplera Lucifer et en recevra directement les motions intérieures. La troisième loi de transgression (bioéthique 2011) est la voie royale pour la manifestation de l'Antéchrist, car ses conséquences sont l'effondrement des défenses spirituelles et morales ainsi que psychiques : malheur à l'homme qui est sans Dieu !

[Arbre :* z c y (ici, faute d'une frappe adaptée, le ayin est signifié par (y) qui normalement se termine par un trait allongé).

y le Ayin est un œil à l'origine ; il représente la vision, la perspicacité pour sortir des idées fausses. Il est la vision de la source ; il est le passage de l'invisible au visible. L’œil, microcosme, est l'instrument par lequel l'âme perçoit le monde et s'y manifeste. Il est l'intermédiaire entre la Torah extérieure et intérieure.

cle Tzadé est l'acceptation de la sublimation en vue de passer à un niveau supérieur ; c'est l'esprit de sacrifice au plus haut degré. C'est le dessein accepté de pleine volonté, le sacrifice intérieur.

z : le Zayin est le symbole de l'usage du libre-arbitre permettant le choix entre le mal et le bien, entre l'agir et le non-agir. C'est le combat intérieur, le concept de la responsabilité au point le plus élevé de l'acte de l'homme. Il introduit également le concept de se nourrir ; il peut alors signifier la nourriture en Dieu, celle que l'on reçoit dans l'action de grâce ; il peut aussi s'agir de la nourriture que l'on prend pour soi, on s'en saisit en dehors de l'action de grâce, c'est le rejet de Dieu – d'où le symbole traditionnel du fruit, la pomme n'a rien à y voir - . Il symbolise également le discernement.

z c y : L'arbre dont il est question dans l'intention de Lucifer est celui de la connaissance du bien et du mal ; il s'agit d'une proposition intérieure qui devait être présente en permanence chez Adam et Ève. Il ne peut qu'être une réalité spirituelle et intellectuelle liée à la conscience de soi et à la Présence divine. Cet arbre devait nécessairement être très attractif pour qu'il soit regardé avec désir, générant une redoutable appétence.

« […] Est-ce que Dieu aurait dit: " Vous ne mangerez pas de tout arbre du jardin? " La femme répondit au serpent: " Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. " Le serpent dit à la femme: " Non, vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. » (Gn . 1, 1-5)

Ce passage pose une question et nous donne une leçon fondamentale comme si le rédacteur, inspiré par l'Esprit Saint, voulait informer le lecteur que la pédagogie divine commençait là.

La question qui s'impose est la suivante : Adam et Ève connaissaient-ils l'existence de Lucifer ? Connaissaient-ils son histoire ?

La même question peut-être posée différemment : Dieu aurait-Il pu les laisser dans cette ignorance ?

Il est pour nous certain que nos premiers parents ont été informés au sujet de Lucifer ; ils ne pouvaient être tenus dans l'ignorance de cet ange déchu, de même qu'il est probable qu'ils furent conseillés, visités par les anges fidèles. On ne peut douter qu'ils aient eu la pleine lucidité quand il leur fallut prendre librement la décision. Pourquoi cette assurance ? Parce que s'il y avait eu la moindre restriction sur les connaissances nécessaires au moment du choix librement fait, il n'y aurait pas eu faute, et que cette faute originelle n'en eût pas été une et qu'alors il n'y aurait pas eu transgression. Non, Dieu n'est pas déloyal, c'est un Dieu de noblesse et de grandeur, Il ne piège pas l'homme. Nos parents avaient une pleine lucidité de ce qu'ils allaient décider.

Quelle est la nature de la leçon que nous apprend le rédacteur inspiré ? La question n'est pas insignifiante, car elle va contribuer à comprendre la nature et le contenu de la loi morale naturelle et du droit moral naturel qui en découle. Ce passage est si important qu'il est le premier dans son ordre.

Nous sommes bien d'accord, c'est Lucifer qui ouvre la conversation qui interpelle le premier ; et de cette interpellation va débuter le premier dialogue entre deux créatures de nature différente : Lucifer – un ange déchu, un esprit perdu et une créature qui est appelée à dépasser par la grâce la nature angélique au point de dominer un jour la cour angélique – ce n'est pas une situation ordinaire. Car que nous sachions, il n'est fait mention d'aucun dialogue entre Adam et Ève avant cet événement ! Mais que veut donc nous dire le rédacteur inspiré ? Qu'il ne faut jamais dialoguer avec le mal, car dès l'instant où nous le faisons c'est que nous sommes déjà disposés à tourner le dos à Dieu. Face à la tentation, la fuite est sans aucun doute la plus grande des victoires, car elle est la plus courageuse, contrairement à ce qu'en dit l'esprit du monde. C'est si vrai que tous les maîtres spirituels l’enseigneront et la Petite Thérèse de Lisieux l'illustrera de manière admirable.

Il y a une autre observation à faire, Dieu n'est pas invité au dialogue ; la séduction est déjà bien là, établie, et pourtant Adam et Ève savent qui les interpelle, ils savent qu'ils n'ont qu'à se tourner vers Dieu et tout est dit... Nous sommes au cœur même du drame quant à l'usage de la liberté.

On observe également que le rédacteur désigne dans ces versets, à deux reprises, Ève par le mot femme ; Ève n'intéresse Lucifer que parce qu'elle est femme...la femme.

Dans les chapitre 2 et 3, il est fait mention d'un jardin ; quelle est donc la nature exacte de ce jardin ? peut-il être de deux natures différentes ou s'agit-il de deux jardins à la nature différente, l'un bien physique et l'autre allégorique ?

[« Jardin » :    גן , le jardin est toujours un lieu clos à ciel ouvert ; lieu dessiné, créé, travaillé ; un lieu de secrets. C'est le lieu de prédilection pour l'âme pour qui le Ciel est Dieu son aimé, son amant. Mais contre toute attente, aucun lieu sur terre n'est une sécurité ; mais pour le jardin de l'âme il est impossible de s'y introduire même par effraction ; non, on ne peut y entrer que si on y est invité... Adam et Ève semblent avoir invité Lucifer, sa séduction a eu raison de la porte fermée.

ג: la lettre Guimel est un pont qui unit deux espaces, il est bienveillance, mais aussi punition et récompense. Il est aussi le bon vigilant qui guette le passant sur le seuil de son jardin pour secourir le mendiant vrai, mendiant d'amour. Il est le témoin de l'acte bon ou mauvais.

n: la lettre Noun évoque ici plus précisément ce qui est caché, enseveli dans les profondeurs ; le serpent sous des atours de grandes séductions cache son secret, ici son intention. Le vigilant n'est pas intervenu... On ne l’appela pas, on l'empêcha.]

 

nג : La protection, la sécurité du « Jardin » n'est assurée que dans le choix vigilant des hôtes qui se présentent en son seuil ; malheureusement le Séducteur a séduit parce que l'on a bien voulu se laisser séduire. Le vigilant-bienveillant ne fut pas invité, appelé à la rescousse du maître de maison, il ne fut que le témoin silencieux d'une décision librement décidée. Le vigilant-bienveillant c'est l'ange de Dieu.

« Le serpent dit à la femme: " Non, vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal. »

Est-ce que la connaissance est en soi un bien ? Nous croyons que dans l'absolu la connaissance est un bien, car le sain appétit de connaître a son origine en Dieu qui veut se communiquer aux hommes. Oui, on doit croire résolument que la connaissance est une excellente chose parce qu'elle est dans la nécessité en vue de l'usage de la liberté.

[ « Liberté :  חירות : nous en avons fait, dans la première partie, un développement lyrique, un cri de révolte, car elle est blessée notre liberté ; voyons ce qu'elle renferme de mystère, de cruauté...

ח: la lettre Het – h et ch en allemand – est une barrière qui sépare l'extérieur de l'intérieur. Elle symbolise l'équilibre universel, c'est l'énergie vitale qui trouve en elle son réservoir. Il marque la limite, c'est donc un arrêt, un temps. Son emploi dans la Bible désigne la bête, la bestialité, la force brutale, instinctive qui doit être arrêtée, saisie dans la marque du temps. Son nombre est 8, il représente le service divin d'où source la liberté qui est passée par le sacrifice, la purification sacrificielle en vue d'une résurrection que signifie l'onction qu'il contient.

י: la lettre Yod – y – ou Youd et yud, c'est une main avec son poignet et ses doigts ouverts. Le yod symbolise la création du monde par les dix paroles. Il est la capacité d'agir et l'intéraction dans le monde et le monde des sens. Il est la main tendue qui projette l'amour et s'y jette ; il est le cœur généreux rendu en offrande à Dieu.

ר: la lettre Rech – r – c'est la tête (roch) ou (autioth) le commencement. Elle indique la capacité de mouvement de la tête qui peut selon le choix se tourner dans le désir noble de l'élévation ou le contraire la dégradation, c'est une décision radicale. Elle symbolise la conscience qui domine nos instincts, nos forces vitales... C'est la liberté maîtrisée pour atteindre la liberté transfigurée... Elle confirme que l'homme, de par sa liberté et sa conscience, est le plus haut dans l'ordre du vivant. Son nombre est 200, elle est dualité des principes et l'âme du cosmos ; la liberté est non seulement un concept, mais également un principe cosmique, car fruit de la communion trinitaire dans l'échange éternel des Trois Personnes Divines. Le cosmos a jailli de la libéralité que produit la liberté communiante des Trois Personnes de la Sainte Trinité.

ו: la lettre Vav ou (Wav) – v – est un clou ou une cheville. On la retrouve dans le tétragramme du Dieu de Moïse dont les lettres disent tout de la procession trinitaire de Dieu : Créateur – Sanctificateur – Sauveur, le Vav est le clou de la Rédemption... Il symbolise le lien entre l'être et le néant et la transformation de soi. Son nombre 6 le présente comme le clou primordial qui scelle l'unité de la Création – 6ème jour – le travail est alors action de grâce. Il représente l'inlassable travail à restaurer les ruptures (un des points majeurs de la Croix).

 

ת: la lettre Tav ou (Taf) est la marque, le sceau divin, c'est universellement une croix, ce qui rend incompréhensible l'interdit traditionnel de faire le moindre signe de croix, même le signe plus, dans certains milieux religieux juifs et dans l'Islam. C'est d'autant plus difficile à comprendre que le corps humain porte en lui la structure de la croix qui lui est plantée. Elle symbolise le parachèvement de la Création. Contrairement aux affirmations laïcistes la croix est bien en rapport avec la Rédemption universelle quelle qu'en soit sa forme, même inversée, elle exprime l'aspiration à un dépassement de la condition physique, une libération totale ; elle est peut-être la pointe la plus sensible de la « memoriam dei » exprimée selon la diversité des cultures.

Le Tav est l'opposé radical face au Tohu Bohu original.]

חירות :La liberté est bel et bien un drame ontologique qui a sa racine dans la divinité trinitaire par l'échange et la communion permanente des Trois Personnes de la Trinité, échange et communion qui s'établissent dans la kénose (humilité). Son usage porte en lui-même la transcendance puisqu'elle ne fructifie que si on accepte de la purifier par un acte volontaire sacrificiel qu'illustre parfaitement le Sacrifice du Christ Jésus. La liberté sans l'amour de charité est un enfer et il ne peut pas se concevoir un amour qui ne soit pas libre, car sa dynamique est constitutive de l'acte créateur et rédempteur ce que délivre le tétragramme du Dieu du Sinaï. C'est donc bien l'usage que vont en faire Adam et Ève qui va déterminer la transgression universelle. (à suivre)

 

 

1L'alphabet hébreu se lit de droite à gauche. L’alphabet hébreu, surtout dans son écriture archaïque dit tout de Dieu, car c'est la langue de l'Esprit, du Feu : le FEU !

2 C'est aussi la méthodologie de l'Islam depuis le troisième calife qui a manipulé les textes originaux écrits en des langues différentes et qui n'avaient strictement rien à voir avec les textes canoniques de l'Islam que nous connaissons.



13/07/2011
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